Peintures :
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Articles :
Le
Saut de l'Ange
(peinture de Henrri de Sabates, 1998)
4
seins Arafat
(dessin de Jeannick Fur)
Amazone
(dessin de Jeannick Fur)
Cervelles
mécaniques
(dessin de Jeannick Fur)
Chaise
(dessin de Jeannick Fur)
Corsetta
(dessin de Jeannick Fur)
Dame de
Coeur
(dessin de Jeannick Fur)
Décomposition
(dessin de Jeannick Fur)
Drapé
voile
(dessin de Jeannick Fur)
Emmurées
(dessin de Jeannick Fur)
Etonnement
(dessin de Jeannick Fur)
Femme doigt
(dessin de Jeannick Fur)
Femme
glaçon
(dessin de Jeannick Fur)
Galipette
(dessin de Jeannick Fur)
Gant
(dessin de Jeannick Fur)
Gorgone
(dessin de Jeannick Fur)
Gorgone
blanche
(dessin de Jeannick Fur)
Jeu
de séduction
(dessin de Jeannick Fur)
La Cornue
(dessin de Jeannick Fur)
L'attente dessin
(dessin de Jeannick Fur)
Le ravin
(dessin de Jeannick Fur)
Les
3 Grâces
(dessin de Jeannick Fur)
Lunaire
(dessin de Jeannick Fur)
Mammoerites
(dessin de Jeannick Fur)
Maternité
(dessin de Jeannick Fur)
Maternité
noire
(dessin de Jeannick Fur)
Pieds
(dessin de Jeannick Fur)
Promenade
(dessin de Jeannick Fur)
Reflexion
mécanique
(dessin de Jeannick Fur)
Sexymancie
(dessin de Jeannick Fur)
portraits
de groupe
(esquisses d'Aurélien Bédéneau)
portrait
d'Henrri De Sabates
(esquisse de JCKL, 1997)
Paysage
Fantastique
(menu des archives,
dessin d'Henrri de Sabates, 1997)
L'ivresse
de la rouille
(dessin d'Aurélien Bédéneau)
deux dragons
(peinture et dessin d'Aurélien
Bédéneau, sur une commande de Jérôme Chauvin)
dessins de personnages divers
(Jérôme Chauvin)
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Vie
et mœurs du cow-boy
(Aurélien Bédéneau)
Le
Grand Défi
(Aurélien Bédéneau)
N'allez
pas aux toilettes !
(Aurélien Bédéneau)
Introductions aux finalités
(Aurélien Bédéneau)
Chaque soir il pressait la détente
(Aurélien Bédéneau,
extraits)
Ginette
chez ERBEFOLE
(montages et textes de Lockness et Henrri
De Sabates, 2002)
L'ERBEFOLE, cela dépend de votre état d'esprit
lorsque vous y goûtez...
Ginette, par exemple, quand elle en a un peu trop abusé, se prend pour
une artiste. Venez donc tenter de la retrouver sur notre site...
Ginette se prend toujours pour une artiste et est encore
partie se cacher sur le site www.erbefole.fr.st : cherchez-la bien !
Dessiner, observer le geste dessiné, la main courant,
le crayon en sa valse.
Les dessinateurs n'ont pas le respect qui leur est dû.
Eux résument un univers ; à travers l'agrégat de traits
les plus propres à leur personnalité ; du brin d'herbe jusqu'aux
espaces célestes.
Bien des individus disent dessiner. Ces parlocheurs restent scolaires, du dessin
ils ne copient que la réalité, l'apparence de réalité
: leur acte est de décalquer, la langue studieusement tirée.
Pourquoi ? Un semblant de nature morte.
Ils n'ont pas vécu le dessin. Ils ont oublié de s'y transposer.
La conséquence est qu'ils se sont mués en polaroïds.
Lorsque toi, Fabien, tu dessines-généralement pour me faire un
vague croquis-je ressens un frisson. Tu n'es pas une exception. Plusieurs personnes
effectuent cet involontaire massage.
__ Ah. Je ne sais comment prendre le compliment. Moi je n'éprouve pas
ce frisson, en dessinant. Et pourtant, je gribouille souvent.
__ Il est normal que tu n'éprouve aucun frisson car tu es tel un masseur
qui donne. ( Joseph mentionne, lui, l'importance du corps, plus que le plaisir
du dessin.)
Il est difficile d'expliquer cette extase (légère extase ? selon
l'interrogation de Fabien.)
Peut-être est-ce dû à la régularité presque
sonore de l'acte dessiné.
Ce que je perçois, c'est une indicible musicalité du frottement
du crayon.
Joseph : est-ce un fantasme ?
Fabien : ou un érotisme graphique ?
Jojo : t'es pas obligé que le fantasme corresponde uniquement à
une personne. Il m'arrive de fantasmer sur un ragoût de boeuf.
Aurélien : je suis un maudit, un artiste incompris.
Joseph : j'ai jamais dit que je ne te comprenais pas. J'aime étudier
tes tableaux. C'est assez choquant. C'est magnifique, excellent.
Aurélien : ce qui compte n'est pas le résultat, mais l'acte même.
( Fabien : certes. J'écoute. Je note.)
Le crayon voltige, le papier crisse, le poignet est souple, la main sûre
; il se crée une harmonie. Un bonheur qui pour moi s'avère abstrait,
inexplicable.
Fabien : je voyais l'idée de l'indicible. Moi-même je ne sais pas
comment exprimer mon approche du dessin, alors que pour les mots je me sens
une intimité de sens.
Aurélien : oui, les mots peuvent aussi caresser l'âme, les sens.
Cependant je ne les savoure que chantés ou déclamés. Lorsque
je lis, si la prose est efficace, me vient l'envie de les murmurer__ comme si
j'entrais dans leur musique et les écrivais à nouveau.
L'écriture de Céline m'évoque un bouillon fumant avec des
bulles pétant ( éclatant ?- Fabien) à la surface.
C'est une musique qu'artistiquement je voudrais retranscrire.
Ceux qui créent devraient avoir l'âme phonétique pour véritablement
être artistes
.( Joseph, Aurélien, Fabien).
Un sentiment partagé ; l'amour du croquis plus que du « produit
fini ».
Si nous comprenons la dimension rythmique de la création, à
travers la maîtrise d'un art, il est alors plus aisé d'assimiler
une autre forme d'art
C'est cette volonté qui anime ERBEFOLE.
Aurélien BEDENEAU, Fabien BELLAT, Joseph CKL.
Veules-les-roses, 19 avril 2002.