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Musique

 

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Le Trio Wagner

                  ENCORE un écrit pour les paroles.
C’est qu’Erbefole s’affirme curieux de tout. Il est simplement regrettable que certains de ses membres rejettent toute altérité et préfèrent tourner en rond dans leur petite tour d’ivoire.
Que les choses soient claires : ces lignes ne seront pas à la gloire de Richard Wagner.
Car tel est le sujet : le 16 Février 2002, le Théâtre des Champs-Elysées donnait Rienzi ; Elsa Fournier, Clément Lemoine et moi-même décidâmes de nous y rendre.
Rienzi, c’est une ouverture ; Wagner, c’est Wagner. De la grandeur jusqu’à l’emphatique bête, une telle maîtrise de la machinerie de l’Opéra pour n’aboutir qu’à quelques éclairs –une musique merveilleuse égarée dans la barbarie environnante.
Elsa aime une musique de volume et de beauté, aime sa violence -en somme elle cherche dans Wagner l’inspiration à l’épique.
Quant à Clément, il s’abstient prudemment de tout commentaire sur l’Opéra en général (quelle sagesse !).
Pour ma part je ne voudrais pas proclamer la vérité et la beauté : cela se respecte et les crier serait fanatique. Aimons la vérité et la beauté sans barrir en leur faveur.
Si je consens à me tourner vers Wagner, c’est en suivant mon récurrent mouvement vers l’épique. Mais Wagner peut hérisser les cheveux et la conscience, comme le dit Alex Fontaines.
Rienzi, ou la Rome du XIVème siècle, fuie par la papauté réfugiée à Avignon, en proie aux luttes entre plèbe et nobles, cette Rome qui voit surgir la figure juste et humaine du tribun Rienzi… Magnifique.
Même le magnifique sombre dans les eaux de sa propre grandeur.
Wagner torpille son vaisseau, non parce qu’il le conduit mal, mais parce qu’il le conduit avec une impétuosité devenant caricaturale, fantomatique.
Sommes-nous un trio devant l’œuvre de Wagner ? Non, nous sommes légion.
Au sein d’Erbefole, des aspirations se choquent et s’entrechoquent, dans le fracas ou le silence mortifère.
       Assez d’une atmosphère acidulée. Wagner escalade le souffle de la musique, la chute peut s’avérer cruelle. D’autres recherches ailleurs. Personnellement je dirige mes efforts vers des œuvres immenses, dont la beauté est celle d’embrasser tout le spectre de l’humanité (vanité).
Pour cela, certains m’insultent. Je cherche à me tourner vers les autres, vers leurs aspirations différentes, et pour cela j’écoute Wagner avec une aspiration mitigée mais volontaire.
Pour ceux qui flétrissent sans écouter, qu’un juste mépris les atteigne.
Ils seront les caricatures de ce qu’ils croyaient être.
Ainsi de Wagner. Ce compositeur s’était fixé un programme. Il l’a rempli. Puis il est mort. Mort en caricature de son autopropagande. Wagner se fixait comme centre de son œuvre. Elle n’est donc que lui, parfois belle, souvent vaniteuse.

               Non, nous ne pouvons être un trio Wagner. Cet Opéra, nous l’avons écouté. Certaines de ses pages nous ont émus, après nous sentîmes la fatuité à l’œuvre dans ce superbe étalage.
Il faut apprécier Wagner, non le croire.
C’est ce que nous ferons. Nous nous souviendrons de ses beaux éclats, puis nous fermerons les yeux sur le naufrage sans radeau musical.

                                                                        Fabien BELLAT
                                                                     Paris, 21 février 2002.

 

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Un concert, avenue de Villiers.


           Avenue de Villiers, 18 janvier 2003, Conservatoire Debussy, ERBEFOLE est venu assister à la création de Souvenirs, cinq préludes, l'opus XX de notre ami Alexandre FONTAINES.
Notre mince cortège, par histoire de présence, se constituait ainsi : Clément Lemoine, Romaric Bardet et  moi-même. Quant à Edwige Core mais aussi Mélaine Desnos, s'ils ne purent se rendre au concert, ils nous accompagnèrent en pensée.
Les cinq préludes d'Alexandre Fontaines portaient comme titres : Un rêve passe ; Molto Cantabile mesto ; Colère ; Illusions ; Epilogue.
Sous les poutres de chêne cette musique a empli la salle, avec énergie, sensibilité et largeur de vue.
Une musique d'émotions mariées au souffle instrumental exact, vif, maîtrisé
Rares sont les constructions sonores vous transportant autant qu'elles tendent le miroir juste de votre âme. En somme, il faut dire : Inspiration.
En venant une inquiétude persistait ; celle d'une possible déception. L'exigence peut souvent devenir une croix, et ne jamais recevoir la perfection recherchée. Aussi dois-je signaler mon heureux sentiment face à la qualité du concert. Et même l'espoir suscité par l'émergence de talents.
Entre autres, l'espoir souligne le métier assez impressionnant de l'interprète principal d'Alexandre Fontaines, Sylvain Gasançon au violon, métier allié au jeu sensible.
Enfin il serait injuste d'oublier les autres compositeurs attachants du soir : Andrew Sbovoda et sa solide Ode 2M ; Alexandre Beneteau avec une fugue pour quatuor à cordes non sans une belle portée ; et également David Duboc et son Etude pour octaves faisant montre d'un sens bien pensé de l'exploration.

    Ces quelques noms - A. Fontaines, S.Gasançon, A.Sbovoda, A. Beneteau, D. Duboc - tendent à prouver qu'il n'est nul besoin de la vieillesse pour avoir du métier artistique. Voici de quoi tordre le cou à un triste préjugé français. Pour atteindre à une maturité possible, le talent doit s'exercer en temps précoce, quel que soit le support. Et ces ouvres jeunes ont parfois à remontrer aux prétendues ouvres mûres.
Ainsi je crois ce sentiment partagé, au vu de la sereine appréciation de Romaric Bardet et Clément Lemoine. Tous trois avons précisément ressenti la chance d'un concert prometteur pour les vivants.
ERBEFOLE souhaite accompagner en pensée et acte un développement musical certain.
L'avenir suppose une écoute réciproque.

                                                                 Fabien Bellat.
                                                          Paris, 19 janvier 2003.


 

 

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catalogue de 22 opus de musique achevés
d'Alexandre Fontaines

Liste des Opus

Opus 1: Cahier d'études compositionnelles pour piano seul
(divers dédicataires ).

Opus 2: 5 Miniatures pour violon et violoncelle.
A Jérôme Chauvin ...

Opus 3: 4 Danses pour orchestre de chambre: picc, fl, hb, sax alto Eb, 2 percusionnistes ,et trio à cordes ou 3 violons, 2 Altos, 2 Violoncelles.
Commande (demande) non honorée par L'APEC de Rouen,
Création: Concert F11 de mai 1998 à Rouen par l'ensemble F11 de 1998, dir.: Alexandre Fontaines.
I: Danse Paysanne;
II: petite ballade;
III: Habanera et boléros;
IV: valse

Opus 4: 3 Pièces pour petit orchestre (3, 3, 3, 1 Sax Alto Eb, 0 - 1,1,0,0 - piano, triangle, caisse claire avec timbre - 4 V I, 4 V II, 4 Alto, 4 Vc I, 4 Vc II.)
Commande (demande) non honorée par L'APEC de Rouen pour la Drakkade.
A Pavel m. Mosour, Hélèna V. Myroliubova et Denis Pavlik.
I: valse en ut mineur;
II: Impression, soleil levant;
III: Fantaisie

Opus 5: Petit Concert pour haubois seul
commande du dédicataire: Nicolas Garnier. Création: date inconnue, par le dédicataire.
I: Introduction;
II: Burlesque;
III: Développement;
IV: vocalise;
V: Final.

Opus 6: 5 Méditations pour trio à cordes et cor en fa (d'après une idée de Mickaël Jacques et Emeline Senard ).
A Loïc Rio, Mickaël Jacques, Loïc Douroux et Paul Cahu.
I: Au commencement était le verbe...;
II: chant pour l'esprit;
III: Lamentation de l'âme qui cherche le Seigneur;
IV: Rondo d'expectation;
V: Joie éternelle

Opus 7: Cantiques de Requiem pour 2 fl, 2 hb, Choeur mixte, Piano, et Cordes ( 6,6,4,4,0 ).
Commande de Pierre Déchelotte pour l'ensemble choral et orchestral du C.H.U. de Rouen, qui en assura la création le 11 Juin 1998, église Saint-
Vivien, Rouen, Dir.: Pierre Déchelotte.
A la mémoire de ma grand-mère chérie Odette Grouazelle, puisses-tu reposer dans la vraie paix...
I: Requiem Aeternam;
II: Kyrie Eleison;
III: Dies Irae;
IV: Lacrimosa;
V: Libera Me;
VI: In Paradisum

Opus 8: 3 Miniatures pour Piccolo et piano,
commande (demande) non honorée du dédicataire: Florian Cousin
I: (Joyeux);
II: (Librement);
III: (gai et vivifiant)

Opus 9: Duo de Violoncelles,
A Martin Wahlberg et Paul Cahu
I: Prélude: adagio ma non troppo, soutenu et avec fermeté;
II: Valse: allegro, avec raffinement et de plus en plus romantique;
III: Final: optimiste

Opus 10: Trio à cordes N°1: les Visions,
A Bernard Mathern,
création lors du Concert F11 de 1998 : Coralie Ratel au violon, Clément Schildt à l'alto, Alexandre Fontaines au violoncelle.
I : Eveil de la nature;
II : Evocations pastorales et montagnardes;
III : A la mémoire d'une flamme ...

Opus 11: Just a Joke, courte badinerie sur des souvenirs musicaux
pour Trompette en ut, quatuor (4, 8, etc...) de violoncelles et piano
Pour leur amitié, leur soutien, leur affection, et aussi leur acharnement à ce que j'achève cette composition ( parfois jusqu'à me harceler chaque jour ), je dédie cette pièce à Cécile Quetey, Florian Letellier, Vincent Pingard, Frédéric Aubin, Marc Leroy, Loïc Goregues, et Georges Phillipart.
( 1 mouvement )

Opus 12: Le Tombeau d'Alfred G. Schnittke pour violoncelle
seul, courte pièce pour cello solo, à la manière de ...
à la demande de mon Maître Marc Dupont.
Création: Alexandre Fontaines, juin 1999,
concours de violoncelle du CNR de Rouen, niveau C.F.E.M.
( 1 mouvement )

Opus 13: 3 études de Xylophone
à la demande de, et dédié à, Matthieu Lapierre
Création: Matthieu Lapierre, Juin 1999,
concours de percussion du CNR de Rouen, niveau perfectionnement
seconde exécution: idem, juillet 1999, St Valéry en Caux
I: Ostinati; II: Bribes; III: Divertimento

Opus 14: " musique nostalgique " pour violon et piano.
à Bernard Mathern
2 exécutions en juillet 1999 à Los Angeles par Bernard Mathern au violon et sa fille au piano.
( 1 mouvement )

Opus 15: 1° Sonate pour Alto et Piano dite Sonate d'Automne

inspirée du poême:
"Anges revêtus d'or, de pourpre et de hyacinthe,
au vous soyez témoins que j'ai fait mon de voir
comme un parfait chimiste et comme une âme sainte,
car j'ai de chaque choses extrait la quintessence:
tu m'as donné ta boue, et j'en ai fait de l'or ..."
(Charles Baudelaire)

à Sébastien Thuillier , je remercie pour ses conseils Valéry G. Arzoumanov, Clément Schildt pour ses conseils techniques, ainsi que Geneviève Girard et le dédicataire pour leur soutien...
3 mouvements

Opus 16: " Sur la terre comme au ciel... " ( d'Aprés un texte d'Axel de Saint-Fonnare),
Trio pour Clarinette en Si b, Alto, et Piano.
A Nicolas Lemoing, et Pierre Sargousse.
Pour leurs aides, leurs soutiens, et leurs conseils, je remercie François Lemoine, Guillaume Toutain, Loïc Douroux et Vladimir Laugier.
Commande de la classe de musique de chambre du CNR de Rouen de M.Dautin
( 1 Mouvement )

Opus 17: " Miserere Mei... "
Evocation d'après la lecture du psaume 50, pour 4, 8, 12, etc, violoncelles.
Commande de Marc Dupont.
(1 Mouvement ).

Opus 18: " 4 Poêmes de Marine Maïtia "
pour voix de femme, flute traviersiére (muta in piccolo), violoncelle, et piano.
à Julie Hauboin, Marina Hacquet, Pierre Sargousse, et Marine Maïtia pour la justesse de ses mots.

Opus 19: piéce pour orchestre sans titre
(1 mouvement, sera prochainement remaniée)

Opus 20: "souvenirs"
5 préludes pour Violon et piano
(juste achevés, en cours de recopiage et de correction)

Opus 21: cadence pour le concerto pour violoncelle d'Haydn en Ré majeur

Opus 22: "Sonata da Chiesa"
pour clarinette et violoncelle


 

 

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Hymne d’ERBEFOLE

Que soit loué ERBEFOLE
Sain de corps ou d’esprit
O muse magnanime
A tes souhaits…
Le réverbère s’éteint
Et pleurent les caniveaux
Ma cendre jetée du haut du balcon
Virevolte auguste apothéose
Appelée à l’envol illusoire
Derrière la balustrade
La Mort m’entoure
L’éther me submerge
Pourquoi chercher le naufrage
Dans un bruit sec

ERBEFOLE protège les siens
Mais qui pourrait garder le silence
Oui, depuis longtemps tu as brisé ton joug
Tiens-toi prêt devant moi prends position

Car rien ne saurait briser l’élan
Mes doigts façonnent la glaise
Mon postérieur amputé par la gangrène
Sur un rythme espagnol
Tour à tour ils châtient ils pardonnent
Il y a une exaltation qui vient d’ailleurs
Mais cette robe est de drap soyeux
César tandis qu’il était en Gaule cisalpine
C’est bien à l’escalier dérobé
Soyez tranquilles je vais faire vibrer :
Il fait un peu frais pour la saison
Est-ce qu’il y a le feu chez vous
Ce serait pouvoir refuser une réalité
Je l’entends encore parler ainsi :

ERBEFOLE protège les siens
Mais qui pourrait garder le silence
Oui, depuis longtemps tu as brisé ton joug
Tiens-toi prêt devant moi prends position.

Avant tout il eût soin que la paix
Maintenant dors et jouis toujours
Puisque je vous enjolive.           

            BDFL, alias BELLAT / DESNOS / FONTAINES / LEMOINE

ERBEFOLE souhaite exprimer une vive gratitude envers Anatole Kopp, L. F. Céline, Suétone, Thomas Mann, Léo Perutz, Eugène Ionesco, Labiche, Hugo, César, Henry de Montherlant, la Bible et la vodka Smirnoff.
Paris, 23 septembre 2002

 

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LA VALSE REQUIEM

Et autres mélancolies chantées


Nota
I    La Valse requiem
II   Seuls les sourires
III  Un Soldat écarlate (suivi de « Notre Armée rouge » par Ilya BORODINO)
IV  Dans la fenêtre marche.
V   Voici le temps des éclipses

Nota :
Ces mélancolies chantées ne forment qu'une apparence de cycle. Y chercher une cohérence thématique serait arbitraire. Seules l'expression et l'émotion m'ont guidé.
Elles m'ont peut-être un peu égaré. Ainsi, je doute qu'Un Soldat écarlate  et Voici le temps des éclipses  puissent recevoir un corps musical. Quant aux autres chansons, malgré leur configuration assez lointaine des structures vocales éprouvées, je garde bon espoir de les entendre comme musiques crées par ERBEFOLE. Si cela ne pouvait être, alors ne se conservera (dans ma mémoire ou celle d'autrui) qu'un souvenir de tentative poétique, juste un souvenir.
Pour la lettre d'Ilya Borodino, j'ai décidé de ne pas la séparer de son objet, parce qu'elle est la confiance d'un ami, parce que le sujet s'en éclaire. Les autres mélancolies chantées, il me semble, peuvent exister sans leur adjoindre de corollaire. En tout cas, ce ne peut être mon rôle.

Fabien BELLAT, Rouen, 22 novembre 2002.

 

La Valse requiem

Tournoie, tournoie pauvre valse
Tournoie, tournoie triste valse
Vienne sombre Vienne coule
Vienne s'enivre d'orchestrale
- fantaisie.

Voici Vienne morte
La valse rendue au trépas
Dansent encore les spectres
Sur des fanfares évaporées
Nocturne bleuté de colonnes
-brisées.

Tournoie, tournoie pauvre valse
Tournoie, tournoie triste valse
Trompettes devenues muettes
Les larmes éteintes après la musique
Epuisée de frivolité
Un dernier soupir vient de Radetzki
Aussitôt perdu en écho
L'Opéra va diminuendo
Les ectoplasmes prennent congé
Révérence aux dentelles fanées
Révérence aux manières figées

Tournoie, tournoie pauvre valse
Tournoie, tournoie triste valse
Jamais je n'ai autant aimé
L'Autrichienne Vienne
Avec les ors revenus au silence
- incroyable
Depuis la valse défunte.
 

                          Fabien BELLAT
                           Paris, 5 août 2002

 

SEULS LES SOURIRES.

( Pour Frédérique Chabanon, parce que je sais qu'elle est là.)

Seuls les sourires s'évadent
Seuls les visages enluminés
Partent
Au-delà des nuages
Ailleurs, ailleurs
Et bruissent les marroniers
Bruissent les vastes marroniers
Les branches penchées sur nos épaules
Seuls les sourires s'évadent
Seuls les visages enluminés
Epanouis de parler générosité
Bouche apaisée
Mains tendues complices
Loin des ruines humaines
Aux antipodes des geôles
Déjà au sein des cieux
Envolés
Envolés de complicité
Envolés d'intimité
Seuls les sourires s'évadent
Seuls les sourires s'évadent
Seuls les visages libres
Ceux-là, les regards offerts
Perchés
A la cime des marroniers
Osent
Poser sur le monde
Un sourire d'éternité.
 

               Fabien BELLAT
               Paris, 17 aout 2002.

 

Un Soldat écarlate

(Pour Ilya Borodino, en souvenir de nos conversations sur les grandeurs et petitesses de l’Armée rouge)

Déchaîné, l’engin avance, avance
le char sur la route de Berlin
Déchaîné, le char avance, avance
sur la route de Berlin
A son passage le tankiste écrase
écrase la croix des nazis
écraser la croix des nazis
Il pousse les manettes mortelles, ce soldat
le soldat écarlate
Et pivote la tour, œil étoilé
Œil étoilé au canon sombre
Il court, court ce soldat écarlate
Il court vers les barbares
Les barbares qui dans un ravin
assassinèrent sa femme, sa fille
cette famille porteuse de la jaune étoile
avec l’honneur du nom : JUIF.

Déchiré, ce soldat écarlate
Porte sur le front la rouge étoile
Déchaîné le char avance, avance
sur la route de Berlin…
Et de la vengeance
Fraternels le tank et lui sont devenus…
UN.
Tous deux l’étoile au cœur
La jaune et la rouge
une étoile des supplices
Déchaîné le char avance, avance
Ils sont une Armée en marche
Une marche de tristesse, tristesse
Pour l’âme, l’âme perdue
du soldat écarlate
Vers Berlin, vers Berlin écrasé
la croix des nazis

Course infernale, course coupée
de la vie.
Crispé sur les manettes mortelles
ce soldat écarlate PLEURE
pleure des obus crachés
pleure sur le sourire évanoui
des siens dans un ravin.
Eperdus, le char, le soldat écarlate
derrière eux laissent des traces
des traces dans le sol baptisé
de mort de grenades de ruines.
Déchaîné, le char avance, avance
en machine égarée
C’est une machine égarée que l’arme
aux chenilles cliquetantes, cliquetantes
de douilles recrachées, recrachées
toujours plus loin de Moscou
et de Berlin si près.
Aucun avenir pour le soldat écarlate
soudé à sa machine.
Tout entier il devient un destin
destin de chœur tragique
chœur de mitrailleuses
Un corps dans une machine
Une machine dans un corps.
Quel sinistre, triste épopée
Que celle d’un soldat écarlate
en son char, son char
hurlant dans son avancée
vers Berlin sans retour
écraser la croix des nazis
Ce voyage ignore demain
Car même le lendemain
les trouve marqués de l’étoile
fatale, si rayonnante
d’une mort mal promise
toujours nimbée d’une auréole
vraiment pourpre
vraiment écarlate.

 

      Fabien BELLAT
Paris, 19-20 août 2002

 

Notre Armée rouge

Je me souviens, lorsque, enfant, mon père m’emmenait au Kremlin.
Tandis que dans ce genre de réception officielle il parlait avec une Nomenklatura si ennuyeuse pour moi ou échangeait des propos avec Gorbatchev, si impressionnant pour moi… je me trouvais souvent réduit à écouter les souvenirs ressassés de vieux généraux de l’Armée rouge.
Par leur bouche revivait cette Grande Guerre Patriotique, bachotée à l’école et ici louangée avec émotion. Je me souviens particulièrement de ce maréchal (je tairai son nom en respect de la famille) qui grognait avec une autorité coupant court toutes les voix : « L’infanterie ? Ils se planquaient tous derrière mes tankistes ! Mes tankistes ont foncé jusqu’à Berlin sans jamais quitter leur engin, c’étaient des soldats ! »
Par respect, tous se taisaient. Mais personne ne songeait à ces soldats si merveilleux, qui m’apparaissaient si cruels dans la fumée de leurs machines. Maintenant, ce maréchal est mort. Evtouchenko dans son poème « Babi Yar * » a trouvé les mots pour stigmatiser la barbarie antisémite.
Mais aucun des poètes, les officiels ou les autres, n’a osé parler de ces tankistes, personne n’a écouté le maréchal tonnant derrière ses médailles cliquetantes.
Fabien Bellat et moi avons souvent parlé de cette guerre qui marqua nos familles : son grand-père, bien que son sous-marin ait été torpillé par les marins de l’amiral nazi Doenitz, a pris fonction sur un autre submersible affrété par l’Armée américaine, et ainsi il continua le combat jusque dans les ports d’Allemagne, en mai 1945.
Mon propre grand-père fut grièvement blessé à Stalingrad, mais il tint à commander ses hommes et canons jusque devant Berlin, en mai 1945.
Nos grands-parents auraient pu se rencontrer devant quelque débris de croix gammée qu’ils auraient tous deux foulés.
Cela ne fut pas.
Pourtant, aujourd’hui Fabien, sur ma prière, après une hésitation (il préfère évidemment travailler sur des sujets choisis par lui) a accepté d’évoquer dans cette chanson cette histoire qui inquiéta mon enfance. Je le remercie d’avoir consenti cet effort difficile. Car lui aussi sait ce que sont les souvenirs de guerre (il descend d’une famille de spécialistes de l’art militaire), et il n’aime guère se répandre sur la question.
Aussi, je salue son geste qui nous offre à moi et ERBEFOLE cette évocation entre sensibilité et horreur, bien dans le style de Fabien mais également honorant cette mémoire douloureuse.

Ilya BORODINO
Orléans, 23 septembre 2002.

* Ce même poème que Chostakovitch transcenda dans sa très revendicative XIIIème symphonie.

 

      Dans la fenêtre marche

Dans la fenêtre marche le rêve
Un carreau s'est dérobé
Et l'enfant de frotter sa manche
Toute de buée marquée
Dans la fenêtre marche le rêve
Le songe interrompu, brisé
Interrompu entre une jeune main
Et un petit carreau d'isba
Tandis que carillonne le poêle
Hostile aux congères grises de linceuil
Dans la fenêtre marche le rêve
Le songe soulevant la danse
D'un général de laiton
De soldats aux couleurs dimanche
Contre la main enfantine
Les menant tous au seuil
Au seuil du précipice, gouffre gelé
Par-delà la fenêtre et son blanc horizon
Quel danger pour la petite armée
Inquiète de résister sans salut
Entre le poêle et le carreau
Dans la fenêtre marche le rêve
Marche, marche, jusqu'à ce que la mère
Appelle, libérant et le panorama glacé
Et les soldats-jouets en boîte
Dans la fenêtre marche le rêve.

Fabien BELLAT .
Paris, 17 septembre 2002

 

VOICI LE TEMPS DES ECLIPSES

Caen, 1793.

Pourquoi la petite lueur s'évanouit
Derrière un clocher et un dôme
Ou dans une chambre de veillée
au lit si misérable, ruiné
qui saurait le dire ?
qui saurait poser un mot
alors que murmurent les bouches
alors que s'éteignent les amitiés assassinées
Voici venu le temps des éclipses
Voici venu le temps des éclipses
                        *
Disparaissent les paroles réticentes
Silhouettes glissant vers d'autres ténèbres
Châteaux retournés à l'ombre
perchés sur leurs hauteurs altières
églises incendiées de vitraux incandescents
des reflets mouvants de cierges multipliés
avec l'orgue soulevant un vent
divin - sur les lueurs ténues
Voici venu le temps des éclipses
Ailleurs, ailleurs, sous les fenêtres allumées
Du palais vieilli tremblent bougies et robes
Bienvenue dans la gloire trébuchée
Toute la ville se terre, l'échafaud
étend son ombre glauque, ruisselante
d'une très récente exécution
                         *
Aucune des tours de l'abbaye
ne pardonne aux traqués en veillée
attendant l'heure de leur éclipse
Un brumeux matin tait la lumière
Voici venu le temps des éclipses
Un monde s'efface devant le nouveau
Et cette crépusculaire disparition
Oublie d'être magnifique,
violons reposés,
vaincus par les révolutionnaires fanfares
une aube levée sur un sanglant étendard
une gloire immense dressant la bannière
égalitaire.
                          *
Voici venu le temps des éclipses
Voici venu le temps des éclipses
Une lueur voilée plus belle, rayonnante
Exploit des hommes récents
De remplacer les blasons clinquants
Eclipse  des si usées armoiries
pâlies face au drapeau ciel azur
marbre laiteux et rouge pompéien
                            *
tremblent les hommes passés
car souffle sur eux le souffle
du tombeau.
Drapés dans leurs perruques et épées
en lune du déclin, défaite
face aux joyeuses trompettes
mais déjà criminelles du temps héroîque
où liberté exaltante voit l'aurore
or sent bientôt venir son hallali,
aurore, crépuscule, apogée
tous promis à l'évanouissement
Voici venu le temps des tyrans abolis
Voici venu l'époque d'espoir
Voilà le temps des armées criant : Liberté !
Voici le temps pour tous des éclipses prochaines.

                                        Fabien BELLAT.
                      Lausanne, 27 octobre 2002.

 

 

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Draining

Couplet #1:

No use to hide, it's true !
We control your life,
We control your mind,
There's nothing to do.
Only obey us,
Pay us,
Work for us,
Die for us!

Refrain: X2

New World Companies
Give us some poisons.
They take our mind,
Enchain our body,
And capture our soul.

Couplet #2:

All technologies are under control!
In chatrooms we all write « lol » !
Networks are one of your passions ?
So come (on), we accept all minions !
You're nothing,
Poor little thing...
Even worms are more important than you !
'Cause I don't give a shit about you !

Refrain. X2

Break :

You have nothing to say !
Just pay !
Just buy !
Smoke and fly !
Work !
Suck !
Assume !
Consume !
Never try !
And allways die !

Refrain. X2

Couplet #3:

When you'll finaly understand,
It will be too late ...
so, better take my hand,
And join us to (face) your fate.
You're like a (poor) lost child,
Crying, screaming out your soul,
Condamned to howl,
And never know how to be (free &) wild !

Refrain. X2

Jérôme Chauvin

 

Eternal

Couplet 1 :

If only I was wrong, but I know it’s true,
But … when I will leave you,
My heart will explode in an ocean of tears,
Taking its source in a river of pain &|dark greens,                                                            |Demon’s grins,

refrain

Couplet 2 :

When the Death will separate us,
Our ashes will fly away,
In a long, long journey,
And our soul, to Paradise, will guide us.

refrain

Couplet 3 :

With you, I want to pursue my dreams,
I hope (that), one day, they’ll come true,
Loving each other with esteems,
And always take, together, some rendez-vous .

refrain

Couplet 4 :

But everybody know that,
It’s the eternal fight of Death & Love,
I won’t run away, (I won’t) fair and above,
And I’ll take my revenge as nimble as a cat.

Refrain :

My eternal honey,
My little sweet candy,
I’ll always love you,
In spite of the Time I pass through.

C1, r x 2, c2, r x 2, solo, c3 , r x 2.

Jérôme Chauvin

 

Gaïa se meurt

Couplet 1 :

Je me réveille,
Tous les matins c’est pareil,
Tous les matins ça pue dehors,
ça craint, ça sent la mort.

Toujours + de pollution,
Toujours + de destruction,
De merdes en béton,
De tonnes de goudron

Et de constructions …
Canada, Amazonie : c’est la déforestation,
Des forêts incendiées, des mers de pétrole,
Y’en a (vraiment) ras-le-bol …

Refrain :

… Gaïa se meurt,
Pour elle, bientôt, se sera l’heure…
Car ils gaspillent,
Piétinent,
Rechignent,
Polluent notre planète et à cause d’eux tout part en vrille.
Il – faut – donc – changer,
Evoluer …
Sinon ce s’ra l’back-out total,
Et la ça va (vraiment) faire mal !

Couplet 2 :

Partout on la voit, partout on la sent : omniprésente est la corruption,
Mafia, politique, religion, parfois dans l’enseignement, syndicats et chez même aussi beaucoup de grands patrons …
Pourtant une lueur d’espoir,
Commence à naître dans ce tableau noir.
Peut-être n’est-il pas trop tard,
(Mais) Faut-il encore y croire !
Pourtant moi tous les soirs,
Je la sens un peu + souffrir,
Je n’en peux plus de voir tout ça, cela me fait vraiment vomir,
Car …

Refrain.

Couplet 3 :

Hiroshima, Tchernobyl : terre, humains irradiés, grillés
Mourmensk, Koursk : mer, faune, flore engluées, étouffées,
New York, Mexico, Paris : air pollué, couche d’ozone attaquée,
Métro, boulot, impôts : esprits stressés …

Elle va de mal en pis, il faut ouvrir vos yeux,
Car les hommes entre eux c’est (vraiment) pas mieux.
Guerres, assassinats, accidents, scoops, paparazzi,
Sans parler des crétins au pouvoir : FUCK W.B. !

Il est temps d’en prendre conscience,
Trop peu (d’entre nous) commencent à le faire,
Envers-moi n’ayez (aucune) méfiance,
Maintenant je ne peux plus me taire !

Alors promettez-moi !!

Non ! Plus jamais ça … CAR !!! …

=>Thème du Refrain (en final bien BOURRIN)

Jérôme Chauvin

 

Hell’s Servant

Parlé :

In the Dark Age,
A demon was captured.
But today, someone has (been) tortured,
In order to return in First Age.

The altar  is bloody,
The Dark Ritual has been accomplished,
And as Chaos Monks wished,
The demon, again, is free !

Couplet 1:

Well, happy to be out of those magic cells!
I work for my master,
The Fallen Angel called Lucifer,
Prince of the Seven Hells.
Come on humans !
Take my hands !
Enter my round of destruction,
Give me your soul for its corruption.

Refrain.

Couplet 2 :

I will lash your bodies,
And tear to shred your afraid faces.
No, there won’t be a truce,
But only my evil truth !
Accidents, money corruption,
War, slaughters, pollution,
All will be dominated sooner,
And will give me more power.

Refrain.

[solo: guitare1]

Break :

Everybody will be judged,
In my temple and will be damned.
You will confess your bad acts in bloody styles,
And, on my throne, of your pain, I’ll have joy cry in my eyes.

[solo: guitares 1 & 2]

Couplet 3 :

All your nightmares will become real,
Unknown monsters escaped from your own subconscious,
Dancing, waddling, killing, vociferous …
I’ll be allowed to ring the Doom Bell.
Empty cradles, dead bodies everywhere,
Welcome to your Fate !
Of you, peace & love, I can’t bear,
‘Cause I live for the Hate !

[chorus: refrain]

Refrain :

What have they done? He’s free again !
Are our knowledge totally vain ?
To die we won’t take a rope !
Are we coming the tools of his dire circus ?
Have we only got a hope ?
Is there a hero to save us ?

C1, r, c2, r, solo 1, break, solo 2, c3 , r x 2(chorus).

Jérôme Chauvin

 

Les Dragons sont morts .

Aujourd’hui , les gens ne rêvent plus ,
Le travail , l’argent et le sexe prennent le dessus ,
Pourtant , sans rêves c’est la mort ,
Et personne ne peut affirmer que j’ai tort .

Pour les sociétés , les rêves ne sont pas des plaies ,
Car c’est grâce à eux que nous pourrons avancer vers la paix .
Le rêve est la seule issue face à l’angoisse ,
Face à tous les trucs qui tous les jours nous tracassent .

Refrain :

Les Dragons sont morts ,
Et comme le disait mon mentor ,
C’est grâce à eux ,
Que les hommes , tristes ou heureux ,
Peuvent , la nuit , redevenir des enfants .
Car les plus grands hommes sont ceux qui ont su garder leur âme d’enfant .

Tes rêves te parlent écoute-les,
Essaie de les analyser ,
Car ils peuvent t’aider ,
Et te guider ,
Pour te sortir de toutes les saletés ,
De presque tous les guêpiers .

La haine ,
Et le « F.-Haine » ,
Ne génèrent que des cauchemars ,
Et de ces bâtards ,
Moi j’en ai marre ,
De toutes façons ce n’sont qu’des tares .

Mais on ne peut pas les toucher ,
Les atteindre , ni les tabasser ,
Même pas les abattre car on en f’rait des martyrs .
Impossible , donc , de leur tordre le cou ,
Car de cette manière on leur donnerait plus de force ; dommage , car mes nunchakus
M’attirent .

Pourtant , il faudra faire quelque-chose ,
Car à jamais ,
S’éteindront les rêves de paix ,
Mais des actions radicales , aujourd’hui , personne n’ose .
Malgré cela il faudra qu’un jour on s’y mette ,
Avant que bientôt , tous , ils nous soumettent .

Refrain.

Les Dragons sont morts ,
Et c’est bien dommage ,
Car en ces obscures âges ,
De ces fascos cela réglerait leur sort ,
A l’aide de hallebardes ,
Et chanté par les bardes .

Le jour du jugement dernier ,
De terreur et de sang ces fanatiques assoiffés ,
Juste après leur mort ,
Subirons les pires des damnations ,
......Les Dragons sont morts ,
...Mais subsisteront toujours dans mon imagination .

Jérôme Chauvin

 

lyrics for "The Dark City"

A part, en murmuré (ou autre), en fond, en arrière … :

Free our mind !
Give back our memory,
Hand back it !
Render it!

Couplet 1 :

The Strangers has captured all of us!
They’ve placed us in an artificial city!
Lost in Time, lost in a part of the Universe,
Those who know call it The Dark City…

‘Cause the Sun never wakes up here!
At Midnight every body fall asleep!
Then, the Strangers do their experiences with a tip,
And a syringe holding, for some of us, a new memorie!

Refrain :

They are dying,
They want to understand the human being,
To understand our soul in order to live.
…In order to live,
…In order to survive…

Couplet 2 :

Since many years they’ve studied us,
Experiences, tests, have manipulated us,
They approaching their aim,
We’ve to do something ‘cause after it will be vain,

One of us has resisted,
And has received their tuning-power,
Wake-up, control it to be stronger,
Be our mighty avenger undefeated.

 

Refrain.

 

Couplet 3 :

You are The One, the elect,
The only human unaffected by their power,
Take care to do no mistake,
Your time has come to deliver us. Stop this physical and psychical torture.

Free our mind, give back our memory,
We won’t be their labaratory animals no more !
Stop their domination, make us free !
Or, eventually, with their experiences we’ll die in a gore …

Jérôme Chauvin

 

One day

Couplet 1 :

One day we’ll die,
Our questions will take answers,
But we won’t come for the others,
Who will continue to live in their sty.

refrain

Couplet 2 :

Before they put us in a grave,
In a creepy churchyard,
Before going to Aasgard,
Before you can rave.

refrain

Couplet 3 :

When our time will come,
We’ll have to leave our body, our home,
Have to let worms to do their job, to play their role,
We’ll have to keep cool and no give a howl.

refrain

Couplet 4 :

One day we’ll know the truth and thus,
The Death will come to grab us,
Inviting us to her (unknown) deep ’n dark kingdom,
To Beyond and Freedom.

 

Refrain :

Metaphysical questions,
Give us some options,
There’s no use to take a knife,
So, each day, … enjoy the Life !

C1, r x 2, c2, r x 2, solo, c3 , r x 2.

Jérôme Chauvin

 

 

 

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Polyphonies diphoniques
(chants diphoniques par Henrri De Sabates, 2002)

=> Télécharger : 1'00" [0,4 Mo]

 

Essaie un coup
(musique électronique de Henrri De Sabates, 1999)

=> Télécharger : 5'14" [4,7 Mo]

 

Dark Dance
(Jérôme Chauvin - alias Lockness)

=> Télécharger : 6'17" [5,8 Mo]

 

Funkify Yourself
(remix, Lockness)

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Latin Groove
(remix, Lockness)

=> Télécharger : 8'56" [8,2 Mo]

 

Lush Jungle
(remix, Lockness)

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Mad Hops
(remix, Lockness)

=> Télécharger : 3'38" [3,3 Mo]

 

Save our Souls
(remix, Lockness)

=> Télécharger : 11'05" [10,1 Mo]

 

The Dark City
(R&B - techno, Lockness)

=> Télécharger : 6'46" [6,2 Mo]

=> Paroles (lyrics)

 

Into the Darkness
(v.2, Lockness)

=> Télécharger : 3'51" [3,5 Mo]

 

Trance Lesion
(Lockness)

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Welcome in my Realm
(Lockness)

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